Année 2009-2010

Vendredi 25 septembre 2009, 10h -13h Françoise Duthu, Discussion sur le livre Le maire et la mosquée – Islam et laïcité en Ile-de-France, L’Harmattan, 2008.

Vendredi 23 octobre 2009, 10h -13h  Intervenant : Mahmet Timera, professeur des universités à Paris 7 Denis Diderot et Directeur de recherches L’islam dans les communautés originaires d’Afrique subsaharienne.

Vendredi 20 novembre 2009, 14h-17h30 Martine Barthelemy et Guy Michelat ont présenté les résultats d’une enquête faite au Cevipof-Sciences Po. sur Les sensibilités laïques dans la société française aujourd’hui. 

Ce séminaire a été enregistré L’enregistrement figure dans 4 dossiers audio qu’il faudra récupérer sur l’ancien site. Par ailleurs les auteurs ont présenté leur étude dans une longue note Word qu’il faudrait peut-être renvoyer à un espace documentaire

Pour écouter l’enregistrement, cliquer ici

Vendredi 18 décembre 2009, 10h -13h . Birol Caymaz, maître de conférences agrégé du département de sciences politiques de la faculté de sciences économiques et administratives, et chef du département des langues étrangères de l’Université de Galatasaray (Istanbul-Turquie). : L’islam dans les communautés turques en France

Vendredi 19 février  2010, Discussion sur Le rôle de la finance islamique et l’intégration par l’économie avec la participation de Saer Saïd, membre du bureau d’Islam&Laïcité ; Anass Patel, Directeur de Stratégie chez DTZ investissement. Membre fondateur et président de l’association AIDIMM ; Sheikh Mohammad Patel– Membre d’ACERFI(Audit, Conformité Et Recherche en Finance Islamique), premier sharia board françaisainsi que de lacellule fiqh du Centre Islamique de La Réunion (CFCI)‏.

Vendredi 19 mars 2010, 14h-17h30 Monique Crinon et Marie-Laure Bousquet Séminaire sur Féminisme, Islam et laïcité

Texte de présentation du séminaire : Est-il possible de se définir simultanément comme musulman-e et laïque et, de surcroît, féministe ? Les discours actuellement dominants en France répondent à cette interrogation par la négative, se prétendant parfois savants tout en essentialisant l’islam, s’appuyant sur l’expérience de régimes existant dans les pays à majorité musulmane, et/ou sur les pratiques et théorisations de courants musulmans liberticides. Il va de soi que l’on peut « définir » laïcité et féminisme de façon telle que la réponse soit nécessairement négative, et tout débat par conséquent verrouillé. Les « labels » auto-attribués accompagnent toujours ces non-débats.

Il en est ainsi si l’on vide de sens les fondements même du principe de laïcité, tels que la norme et la jurisprudence les ont établis depuis 1882, et tels que repris au travers de nombreux textes de la Ligue de l’enseignement comme de la Ligue des droits de l’homme. La laïcité établit ainsi une distinction fondamentale entre l’État et ses fonctionnaires d’une part – l’un indépendant de toute institution confessionnelle, les autres étant de surcroît tenus à l’invisibilité de leurs options spirituelles – et l’espace sociétal et public d’autre part – les citoyens ou usagers dont les convictions et croyances peuvent s’exprimer en toute liberté, dans la stricte limite du respect de l’ordre public.

De même, la « définition » du féminisme peut intégrer le rejet par principe du port du foulard comme de celles qui le portent (par choix ou non), prêtant à cet attribut une dimension unique, d’oppression voire d’aliénation des femmes, indépendamment de la complexité et de la multiplicité des expériences empiriques. Il est possible, à l’inverse, de définir le féminisme comme l’ensemble des luttes et réflexions en faveur de l’émancipation universelle (le féminisme est un humanisme) des contraintes patriarcales. L’émancipation implique nécessairement la réappropriation par les femmes elles-mêmes des discours et normes les définissant, et l’existence d’alternatives leur permettant d’opérer leurs choix de vie propres.

Le Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE) s’est constitué contre l’adoption de la loi du 15 mars 2004, mais en faveur de la laïcité et d’un féminisme aux composantes multiples, qui se revendique de la lutte contre les rapports de domination des hommes sur les femmes, quelles qu’en soient les justifications subjectives des un-e-s et des autres.

Les deux intervenantes souhaitent déconstruire les stéréotypes pour contribuer à construire des réflexions basées sur l’étude et l’expérience plurielles, et ce à partir de deux perspectives distinctes et complémentaires : Monique Crinon (militante féministe, sociologue) : une histoire des rapports entre laïcité et féminisme, jusqu’à la normalisation (tant au sens de mise sous forme de loi que de consensus social) contemporaine d’une contre-définition de la laïcité, particulièrement dans un contexte de visibilité accrue de l’islam et des musulman-e-s. Marie-Laure Bousquet (coprésidente du Collectif Féministes Pour l’Égalité) : réflexions et actions internes à l’islam, témoignant de la constitution d’un espace de luttes et de droits, notamment sur la base de nouvelles interprétations des textes islamiques.

Vendredi 16 avril 10h-12h30: Raphaël Bloch-Lainé, professeur des écoles, formateur en français langue étrangère et diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. La tradition soufie dans la France d’aujourd’hui. L’intervenant a mené des recherches sur l’accueil des enfants étrangers à l’école maternelle, ainsi que sur la place des collèges et lycées musulmans dans l’offre scolaire en France.

Vendredi 28 mai 2010, 14h-17h30 Débat sur  le thème des Jeunes musulmans en milieu scolaire et universitaire avec la participation d’un un représentant d’EMF (Étudiants musulmans de France) et deux chargés de mission de la Ligue de l’Enseignement (l’un pour le scolaire, l’autre pour l’extrascolaire).

 

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Laïcité, égalité, guide à l’usage des professionnels

par Dounia Bouzar

Publication à partir de la  formation-action en direction des professionnels des communes, associations et institutions de l’agglomération grenobloise, sur le thème de l’égalité et de la laïcité, organisé en 2011-2012 par Grenoble Alpes métropole.
Une trentaine de professionnels issus de diverses communes de l’agglomération, d’associations, d’institutions, ont donc pu se former et échanger sur ces questions au cours de cinq ou six journées réparties sur l’année 2012. La formation-action faisait suite à celle organisée par la ville de Grenoble avec le soutien de la métro en 2010-2011 (formation « Gérer le fait religieux sans discriminer »). Parallèlement, trois séminaires ont été organisés à destination des élus et des acteurs associatifs, à l’automne 2012.
L’objectif était de répondre aux besoins qu’exprimaient ces divers acteurs, de mieux connaître le principe de laïcité et d’être formés à l’appliquer tout en respectant le cadre légal de non-discrimination.

Télécharger la publication Laicite-égalité

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Les ouvrages Islam & Laïcité

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 1905-2005 : les enjeux de la laïcité

isl-laiciteLa laïcité a été au centre du débat politique en France depuis de longs mois. Ces polémiques ont peu à voir avec le centenaire de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, mais elles ont permis de revenir sur un moment fondateur de l’histoire de la République. Et de poser plusieurs questions fondamentales : l’islam est-il compatible avec les lois françaises ? Cette religion peut-elle trouver sa place, au même titre que les autres, dans l’espace commun? Les musulmans peuvent- ils devenir des citoyens comme les autres ?
S’appuyant sur le long travail de près d’une décennie de la commission Islam & laïcité, sur les travaux de dizaines de chercheurs, de responsables associatifs et politiques, d’hommes et de femmes appartenant aux différents cultes, ou libre-penseurs et athées, ce livre tente de répondre à ces questions, en partant d’une analyse de la loi de 1905, de sa philosophie et de sa jurisprudence.

 

janvier 2005 • 114 pages

Prix : 10 €

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 Islam de France, Islams d’Europe

isl-FrEuropAprès « 1905-2005 : les enjeux de la laïcité », la Commission Islam & Laïcité étend sa réflexion, dans ce deuxième ouvrage, au domaine de l’éducation, et se penche sur la réalité des discriminations à l’école, fondées sur l’origine, en interrogeant les défis posés à la République et à sa vocation de traiter de manière égalitaire tous ses citoyens. Dans une mise en perspective de différents parcours de l’islam en Europe : Espagne, Italie, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Turquie, elle montre la diversité des situations des populations « musulmanes », à la fois en termes d’origine, de diversité sociale, d’adaptation ; et la diversité des systèmes institutionnels auxquelles elles sont confrontées. Si elle suscite partout sur le Vieux continent des peurs similaires, la présence musulmane rend visible une question qui se pose de manière renouvelée à l’heure de l’Europe et de la mondialisation : qu’est-ce que vivre ensemble ?

Avec les contributions de : Alain Gresh, Françoise Lorcerie,Georges Fellouzisavec Françoise Liot et Joëlle Perroton, Yamin Makri,Jorgen Nielsen, Jean Loup Herbert, Anna Bozzo, Marie-Claire Cecilia, Nilüfer Gole. 

octobre 2005 • 114 pages

Prix : 10 €

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 Islam, medias et opinions publiques

isl-mediasDepuis le 11 septembre 2001, un fossé s’est creusé entre les opinions européennes, américaine et l’islam. Une peur diffuse s’est emparée des esprits. On s’interroge gravement sur la compatibilité entre l’islam et les principes de liberté, de démocratie, de pluralisme, sur la possibilité d’intégrer les musulmans aux sociétés occidentales. Certains n’hésitent pas à parler de « guerre de civilisations ». C’est contre cette vision que s’inscrit ce livre. Il rappelle d’abord, à travers l’exemple de l’empire ottoman, comment s’est construite, de manière parfois contradictoire, une vision de la Sublime Porte (Géraud Poumarède), vision reprise et transformée à travers le débat sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (Didier Billion). Stéphane Rozès explique, pour sa part, l’attitude contradictoire de l’opinion française à l’égard de la religion et des musulmans, tandis que Thomas Deltombe s’appuyant sur une étude approfondie des deux principales chaînes de télévision, met en lumière leur contribution à la création d’une certaine image de l’islam. Si les médias portent une responsabilité dans ces déformations, on ne peut négliger l’image façonnée, notamment depuis le 11-Septembre, par les services de renseignement, que ce soit en France, en Grande-Bretagne ou en Espagne (Laurent Bonelli). Ce changement de climat a accéléré l’étonnante évolution de l’opinion aux Pays-Bas, jusque-là connue pour sa tolérance et qui se rallie désormais largement aux thèses les plus contestables (Marie-Claire Cecilia). Aux Etats-Unis, on assiste à la fabrication d’une nouvelle guerre froide par la construction de deux pôles rivaux, « l’islam » et « l’Occident » (Emran Qureishi). Enfin, le texte de Marie-Agnès Combesque permet de mesurer que ce refus de l’Autre ne vise pas seulement les musulmans, même s’ils sont la cible prioritaire. Samuel Huntington, qui a popularisé l’idée du choc des civilisations, l’étend pour les Etats-Unis aux Hispaniques, notamment d’origine mexicaine, installés aux Etats-Unis et accusés de mettre en danger le credo des pèlerins fondateurs de la nation américaine.

octobre 2006 • 116 pages

Prix : 10 €

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Existe-t-il un féminisme musulman ?

isl-feminismLe statut des femmes dans le monde musulman ,ces dernières années, fait l’objet de multiples études et controverses, déchaînant les passions,exacerbant les fantasmes, consolidant des stéréotypes souvent déconnectés d’une réalité bien plus complexe. Ce livre, issu d’un colloque organisé au mois de septembre 2006 à Paris, par la Commission Islam & Laïcité, en collaboration avec l’Unesco, veut rendre compte d’une réalité moins connue, l’émergence de mouvements et de courants de pensée qui, tout en se battant pour l’égalité entre  les sexes, se revendique, d’une manière ou d’une autre, de l’islam. Ce mouvement, très divers, que l’on appelle « le féminisme musulman», a des ramifications internationales, des Etats-Unis à l’Afrique du Sud, de l’Europe à l’Asie. Il se mobilise contre le patriarcat et toutes les inégalités de genre, à partir de références musulmanes, mais aussi comme partie du mouvement mondial pour les droits des femmes. La question du rapport entre les religions, les femmes et le patriarcat n’est pas circonscrite à l’islam. Plusieurs textes abordent les raisons pour lesquelles les interprétations patriarcales ont souvent triomphé dans l’histoire religieuse et aussi la manière dont, dans le christianisme comme dans le judaïsme, d’autres points devue se font jour.

Avec les contributions de : Margot Badran, Sylvia Barack Fishman, Mathilde Dubesset, Françoise Gange, Nouzha Guessous Idrissi, Malika Hamidi, Norhayati Kaprawi, Valentine Moghadam,  Amina Wadud.

octobre 2006 • 126 pages

Prix : 11 €

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Islam et identité nationale

La création récente d’un ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire a relancé le débat sur l’identité nationale. À en croire le discours dominant, elle serait en danger. La mondialisation et la construction européenne la menaceraient. Et, surtout, l’immigration serait en train de la dénaturer.

Par ce livre, l’association Islam et Laïcité entend manifester son désaccord profond avec une telle approche, étroite, historiquement erronée et totalement étrangère à ce qu’est aujourd’hui la nation française dans sa diversité. Et apporter ainsi sa contribution au renouvellement de la réflexion sur les conditions du « vivre ensemble » en France.

Qu’est-ce qui est spécifique dans l’émergence historique de l’identité nationale française ? En quoi celle-ci est-elle en crise ? Quel peut être l’apport d’autres expériences, comme celle du multiculturalisme au Canada ? Comment dépasser le poids des héritages coloniaux et post-coloniaux ? Dans quelle mesure retrouve-t-on ici la trace des difficultés de la société française à reconnaître la place de l’islam et des musulmans ? Comment répondre aux aspirations de la jeunesse des quartiers à la reconnaissance, au respect et à l’égalité des droits ? Autant de questions que ce livre aborde, sans omettre celles qui, pour une raison ou une autre, sont des « questions qui fâchent ».

janvier 2009 • 170 pages

Prix  : 15,5 €

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Calendrier 2013-2014

*sauf mention contraire, toutes les réunions ont lieu au siège de la LDH, 138 rue Marcadet 75018 Paris.

Vendredi 8 novembre 14H30-18H30 : réunion interne de réflexion et d’orientation.

Jeudi 5 décembre 17H30-20H : Séance ouverte avec Pierre Tévanian autour de son livre La haine de la religion (La Découverte, 2013).

Jeudi 16 janvier 17H30-20H : Séance ouverte. Elections et laïcité.

Jeudi 13 février 17H30-20H : Séance ouverte. Associations et laïcité.

Vendredi 14 mars 14H30-17H30 : Séminaire public. Laïcité et droits des femmes. Avec Valentine Zuber.

Jeudi 10 avril 17H30-20H : Séance ouverte avec Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed autour de leur ouvrage  Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman ».

Vendredi 16 mai 14H30-17H30 : Rencontre avec un responsable de la CNDH. Réunion interne.

Jeudi 5 juin 17H30-20H : Rencontre avec Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire de la laïcité. Réunion interne.

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Sur l’arrêt du Conseil d’Etat

La laïcité subit depuis dix ans, en France, de graves déformations. L’interdiction de signes
religieux dits « ostensibles » pour les élèves des écoles publiques a ouvert une boite de
Pandore où la diabolisation du foulard est allée de pair avec la stigmatisation de l’islam.
On constate deux graves dérives :
D’abord la neutralité n’est plus reliée aux  personnes publiques mais s’étend à des personnes
privées, sous prétexte qu’elles concourent à des services publics ou même à certains services
d’intérêt général. Par cette dénaturation, la laïcité elle-même n’est plus neutre à l’égard des
croyances mais devient un instrument antireligieux ;
Ensuite l’extension abusive de la notion de neutralité tend à en faire le principal (sinon
l’unique) critère de la laïcité alors que la neutralité constitue, pour l’État laïque un moyen
d’être impartial et de poursuivre ainsi les finalités laïques : la liberté de conscience et la non-
discrimination pour raisons religieuses ou convictionnelles.
La Commission Islam & Laïcité constate avec satisfaction qu’après la Cour de Cassation
(affaire « baby Loup),  le Conseil d’État vient de donner un nouveau coup d’arrêt à cette
extension démesurée et anti laïque de la notion de neutralité. Désormais, il est clair que les
collaborateurs occasionnels du service public ne se trouvent pas soumis à une exigence de
neutralité religieuse tant qu’ils ne troublent pas le bon fonctionnement du service auquel ils
apportent leur concours. Le caractère discriminatoire de la circulaire Chatel est ainsi
clairement établi, même si, hélas, le rapport n’en préconise pas le retrait, laissant ainsi la porte
ouverte à l’arbitraire.
La Commission Islam & Laïcité appelle le Ministère de l’Éducation nationale, le personnel
enseignant, les parents d’élève à veiller à ce que les violations de la règle de droit existante
(telle que vient de la repréciser l’étude du Conseil d’Etat) ne soient plus acceptées ni
encouragées. Le respect de la laïcité implique donc que les mamans portant un foulard ne
soient plus interdites de participation à l’encadrement des sorties et voyages scolaires.

Paris, le 31 décembre 2013

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Différents et ensemble : comment faire société ?

 

Colloque de la Commission islam et laïcité de 2013 : Différents et ensemble : comment faire société ?

Programme Colloque15-16mai2013

(Enregistrement video et audio à venir)

 

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Calendrier 2012-2013

*sauf mention contraire, les séances ont lieu à la LDH

Vendredi 16 novembre 10H-12H : AG non élective. Présentations des bilans moral, d’activités et financier. Exposé du calendrier et échanges autour des thèmes. 14H-16H30 : séance ouverte sur : Convictions religieuses et liberté d’expression. Intervenant-e-s : Sine et Jeanne Favret.

Vendredi 7 décembre 14H30-17H30 : Projection-débat sur le voile intégral. Intervenantes : Agnès De Féo (auteure du documentaire Niqab hors-la-loi) et Maryam Borghée (auteure du livre Voile intégral en France, sociologie d’un paradoxe).

Vendredi 18 janvier 10H-13H : Les salafismes. Intervenants : Samir Amghar et Mohamed Ali Adraoui.

Les 3 séances suivantes seront des séminaires préparatoires au colloque de Mai :
Vendredi 15 février 14H30-17H30 : Table-ronde avec des associations sur le thème : le poids du stigmate, comment les premiers concernés le perçoivent-ils ? Comment réagissent-ils ?
Avec : un représentant de Zyva (Nanterre), Marwan Mohammed (CCIF), Mohamed Mechmache (AC le feu), Pierre Didier Tché Tché Apéa (Forum Social des Quartiers Populaires, Force Citoyenne Populaire).

Vendredi 22 mars 14H30-17H30 : Représentations et catégories. Comment dans le discours politique, dans les médias, dans les sciences sociales, les catégories musulman, islamiste, salafiste, immigré… etc. sont-elles maniées, avec quels effets ?
Intervenants : Thomas Deltombe et Mohamed Adraoui.

Vendredi 19 avril 14H30-17H30 : Quelles sont les bonnes pratiques ? Réflexions à partir   d’exemples,   avec Yves Fournel (adjoint au maire de Lyon, cantines scolaires), Dounia Bouzar (entreprises).

Mercredi 15 mai (14H-19H) et Jeudi 16 mai (19H-22H). Colloque : Différents et ensemble : comment faire société ? Salle Jean Dame, Mairie du 2ème, rue Léopold Bellan 75002 Paris.

Vendredi 14 juin 10H-12H30 : AG élective.

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Tueries de Montauban et Toulouse (mars 2012)

Une suite de crimes affreux viennent d’être perpétrés contre des soldats à Montauban et contre des enfants et un parent à Toulouse. Trois de ces soldats, assassinés, étaient d’origine arabe et musulmans, un autre était Antillais, tous mitraillés parce que arabes et noir. Ces enfants et leur parent ont été assassinés parce que juifs, en entrant dans une école juive.

Une même main semble avoir tenu l’arme du crime. Les crimes racistes frappent indistinctement les musulmans et les juifs, ainsi que les Roms, les Antillais et d’autres encore. Ils sont indissociables parce que le racisme est un. Islamophobie et antisémitisme sont deux versants d’une même idéologie de haine et de mort.

Ces crimes s’inscrivent dans la longue lignée des assassinats qui ont frappé des citoyens au motif de leur croyance réelle ou supposée, musulmane ou juive. Le climat créé depuis quelque temps en France, mettant en avant les différences comme des problèmes et non des richesses, est nécessairement favorable à des passages à l’acte meurtrier.

Même si tous les tenants et aboutissants de ces crimes odieux ne sont pas encore connus, leur signification est claire.

L’association Islam et laïcité, profondément attachée aux valeurs de respect de l’autre qui sont au coeur de la laïcité, exprime son indignation face à ces crimes racistes, notamment islamophobes et antisémites, et assure les familles des victimes de sa solidarité.

Le 20 mars 2012

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Non à la discrimination des mères portant un foulard !

Le tribunal administratif de Montreuil a rejeté une requête en annulation d’une disposition introduite dans le règlement intérieur d’une école de cette ville visant en fait à interdire aux mamans voilées d’accompagner les sorties scolaires des classes de cette école au motif que cette disposition serait la légitime application du principe de laïcité. Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale a « pris acte » avec éclat de cette décision de justice qui pour le moment n’a pas été confirmée en appel, ce qui laisse supposer que le ministère prépare le terrain à une interdiction générale faite aux mamans voilées de participer à l’accompagnement de sorties scolaires, et ceci alors que très peu d’établissements scolaires ont cru bon d’introduire de telles dispositions dans leur règlement.

Mais au-delà de l’aspect juridique, l’implication sociale et morale d’une telle décision et des mesures réglementaires qui pourraient en procéder n’est que trop claire : une maman, au motif qu’elle porte le voile, peut être légitimement tenue à l’écart des activités scolaires concernant ses enfants. C’est la notion même de participation citoyenne à l’activité du service public éducatif, pour ce qui concerne les familles, qui est en cause. Comment une telle dépossession ne serait-elle pas ressentie pour ce qu’elle est : une manifestation discriminatoire, islamophobe dans le cas présent ? Comment les familles et les enfants eux-mêmes ne porteraient-ils pas le poids de cette stigmatisation, qui en outre est préjudiciable au bon fonctionnement des sorties scolaires ? Comment l’objectif de cohésion sociale présenté comme une des finalités de l’institution scolaire serait-il conciliable avec de telles discriminations ? Veut-on creuser encore un peu plus le fossé entre l’école et les familles des milieux populaires ?

La commission Islam et laïcité proteste contre toute tentative de bannissement de certaines mamans au motif de telle ou telle particularité vestimentaire qui ne regarde qu’elles et qui n’est nullement en contradiction avec les exigences légales de l’ordre public. Elle s’élève contre cette volonté de stigmatiser et de désocialiser une partie de la population française Elle espère que les chefs d’établissements, et les conseils d’école, soucieux du bien-être et du respect des enfants et du dialogue avec les familles, resteront fidèles à une conception pluraliste et humaniste de la laïcité qui prenne en compte la diversité qui fait la richesse de la France.

Paris le 28 novembre 2011.

Contact : secretariat@islamlaicite.org

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29 mai 2011

Communiqué
Très soucieuse, depuis sa création, de défendre la laïcité, la Commission  Islam et laïcité attire l’attention
sur les menaces  que font peser sur elle la résolution déposée par l’UMP, qui sera débattue le 31 mai
prochain au Parlement.
Cette résolution voudrait faire avaliser par la représentation nationale les principales propositions du
débat sur l’islam, rebaptisé « débat sur la laïcité », mené par l’UMP au début du printemps, et qui a, à
juste titre, soulevé de nombreuses protestations dans toutes les familles politiques républicaines, y
compris à l’UMP elle-même.
La conception étrange de la laïcité qui y est sous-jacente se marque dès l’abord par la dissociation  faite
entre « laïcité » et « liberté religieuse », alors que la laïcité implique cette liberté, ou plus exactement la
liberté de conscience qui englobe également la liberté d’irréligion. Cette différenciation permet à la
résolution de développer une vision implicite où la laïcité devient synonyme de répression.
L’aspect parfois allusif ou prétendument général de la formulation ne peut tromper personne : c’est une
fois encore « l’islam » qui est visé, même si, par ricochet, d’autres religions et convictions peuvent être
atteintes. En particulier plusieurs dispositions préconisées auraient comme conséquence de jeter le
discrédit sur  une partie de la population française, et d’exclure pratiquement du marché du travail de
nombreuses femmes, à cause du simple port d’un signe religieux. Une telle pratique était, hier, considérée
comme profondément discriminatoire par la HALDE.
D’autre part, considérer comme des « revendications communautariste », tout « aménagement » ou
« accommodement raisonnable » tourne le dos à ce qu’a été la laïcité française pendant plus d’un siècle.
La loi sur l’IVG de 1975, par exemple, ne reconnait-elle pas le droit des soignants à « l’objection de
conscience » ? Loin de créer les conditions du vivre ensemble dans une société pluraliste, comme c’est
l’objectif de la Commission Islam et Laïcité, ces propositions ne feraient qu’attiser les peurs, les
méfiances réciproques et les conflits.
Paris, le 29 mai 2011

Vous pouvez télécharger ce communiqué : Communiqué29:5:11

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